La Tour est construite en fer puddlé et ce matériau a besoin d’être protégé de la corrosion qu’il subirait s’il était exposé à nu aux intempéries. Il faut donc la peindre avec un revêtement étanche à la pluie et qui offre une protection durable au métal. Le choix a été fait depuis 1968 de revêtir la Tour d’une teinte assez neutre, avec trois nuances de marron (appelée « Brun Tour Eiffel »), plus foncée dans la partie basse de la tour, plus claire dans sa partie supérieure, pour créer un effet visuel d’uniformité. À l’origine, la Tour était peinte en rouge Venise, puis brun rouge, une couleur due à la présence de minium, qu’on utilisait volontiers à l’époque pour ses vertus protectrices du fer.
Une nouvelle couche tous les 7 ans
La peinture s’érode avec le temps et la pluie et il faut régulièrement la refaire pour garantir la longévité de sa protection. La Tour a été ainsi repeinte en moyenne tous les sept ans, selon un cycle établi par Gustave Eiffel lui-même. Sa couleur a varié suivant les années allant du brun rouge (1889), ocre brun (1892), variation de cinq jaunes sur toute la hauteur (1899), jaune brun (1907 à 1947), rouge brun (1954-1961) et depuis 1968, un "brun tour Eiffel" combinant trois tonalités différentes.
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Bertrand Lemoine est architecte ingénieur et historien. Il a été directeur de recherche au CNRS et directeur général de l'Atelier International du Grand Paris. C'est un spécialiste internationalement reconnu de l'histoire et de l'actualité de l'architecture, de la construction, de la ville et du patrimoine aux 19e et 20e siècles, en particulier de Paris, du Grand Paris et de la Tour Eiffel. Il est l’auteur de 43 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles sur ces sujets. Il est actuellement consultant sur les questions architecturales, urbaines, numériques et énergétiques.